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Qu’est ce qui t’a amené à passer de la Fédération de Handball à la Fédération Française de Surf et en y devenant président?
La Fédé de hand c’est parce que je suis un ancien compétiteur de handball et que j’ai été spécialiste handball et prof d’EPS au départ. Ensuite, j’ai eu une opportunité et je suis parti travaillé sur le handball sur Paris et j’y suis resté 10 ans en m’occupant de handball de haut niveau.

Connaissant bien le DTN de la Fédération française de surf, il m’a fait venir sur le surf pour la mise en place de la filière de haut niveau. En mettant en avant le travail de club qui était performant, je me suis lancé dans l’histoire car je pense qu’il y avait un gros potentiel sur la Fédé de surf en terme de développement et que le challenge de président de Fédé, c’est intéressant : c’est regrouper une équipe de gens motivés, qui ont envie de porter une idée.
Peux tu nous donner des nouvelles de l’actualité sur la Fédération française de surf  avec l’intégration de la Fédération de bodyboard ?
Plus qu’une intégration, c’est une demande des bodyboarders qui en avaient assez de ce positionnement bancale.

De plus, j’ai constatée, avec les Brevets d’Etat, ou lors de déplacements, que le bodyboard possède une grande force : des gens motivés et disponibles qui ont beaucoup de recul sur leur pratique et qui sont prêt à s’investir énormément. Et je crois que les conditions sont réunies pour ça marche bien si on regroupe toutes les personnes qui ont eu des prises de positions importantes, autour d’une réflexion sur le thème du développement de l’activité.

Si chacun fait une part de chemin, c’est du gagnant-gagnant. Une proposition a été faite et vue la motivation des gens c’est tout à fait faisable et c’est le rôle de la Fédération.

Enfin, ce que tous les pratiquants du surf (au sens général) doivent comprendre c’est que plus on sera militant (comme pour les élections), plus on sera fort et plus on sera représentatif.
Si on arrive à fédérer l’organisation du bodyboard et du surf au sein de la FFS, arrivera t’on à avoir un développement de commun accord sans retrouver les conflits permanents entre les 2 disciplines ?
Je manque un peu de culture et d’histoire au sujet de la scission. Je crois que les clubs ont tout autant intérêt à avoir toutes les disciplines (bodyboard, surf, longboard) car c’est leur richesse : le patrimoine c’est l’océan, alors qu’ils le découvrent avec le bodyboard ou autre…
C’est un peu l’initiative que l’on avait eu avec Festisurf avec des gamins qui passent sur les 4 supports.

Il faut que chacun trouve sa voie et que chacun, parce qu’il a pratiqué, respecte l’autre. Parce que faire un backflip sur une vague bien creuse, etc, c’est de l’engagement et de la motricité. Comme faire un énorme cutback grandhouse dans une belle vague. Chacun a sa place. Le respect vient de la pratique. Donc il faut que les mecs pratiquent et que tous les mecs respectent au niveau des clubs.

C’est un travail qui sera fait au niveau des clubs. Il y a eu des Brevets d’Etat qui ont porté le bodyboard. Je pense par exemple à Nicolas Capdeville qui est un porte-drapeau essentiel pour le bodyboard. Les résultats en Equipe de France sont essentiellement dus au bodyboard.

Ceci dit, il y a quelque chose qui ne s’est pas enclenché au niveau des clubs. Donc il faut y réfléchir et la Fédération sera vigilante à ce qu’on soit respectueux de toutes les pratiques.
Si on compare l’activité d’une Fédé à une entreprise. Qu’elle est le business plan pour le développement de l’activité ?
La force de la Fédération c’est les cadres techniques. Actuellement il y en a 4 pour le surf alors que pour le kayak, il y a globalement le double de licenciés, mais plus de 80 cadres techniques. Alors avec une telle force frappe, qui va au contact des gens sur le terrain, pour les aider à monter du lien avec les régions, les institutionnels, c’est un autre impact que les cadres techniques du surf qui sont submergés.

En 2006 on est passé de 3 à 12 personnes à la Fédé. Sur les 12 j’ai mis à disposition pour le bodyboard un co ordinateur pour essayer de donner la possibilité au sein de la Fédération (c’est un peu le rôle qu’on avait donné à Mathieu Walbrou à l’époque) de collecter les informations sur le travail, les initiatives prises, et pour tisser un réseau de gens impliqués.

Donc il faut, au bout du compte, sur une activité, avoir, une tête de pont sur la Fédé, avec un plan de développement sur les compets, les contenus, et ajouter à cela plus de soutien sur les athlètes de haut niveau avec des stages, de la formation par exemple pour appuyer les points forts et mettre du liant.
C’est à nous de faire vivre tout ça. Et ce n’est pas fait. Les personnes ne sont pas identifiées et chacun bosse dans son coin.
Le business plan, il est sur 2008 pour déjà essayer d’avoir un réel réseau d’institutionnels externes (conseils régionaux) pour ramener des infos sur l’activité de la Fédé, des ligues sur le terrain, avec en plus un réseau en interne. C’est le taff de la Fédération et que ceux qui s’investissent sur le terrain soient valorisées.
En terme de riders de haut niveau, y’aura t’il une structure de détection sur les espoirs?
On se structure déjà au niveau du surf qui n’a pas 10 ans d’avance. La structure est faite sur les clubs depuis 5 ans ce qui est peu.
La filière surf se met en place. Je suis favorable à supporter à un moment donné un travail plus spécifique sur le bodyboard.

Moi je suis ouvert à ça, y’a pas de problème.
On parle beaucoup d’écologie actuellement avec Surfrider, la campagne présidentielle et l’image écolo du surfer. Qu’elle est la position de la FFS ?
Elle ne communique pas bien, mais depuis 4 ans on a mis en place écosurf. Et par le biais des clubs on a une présence légitime sur toutes les côtes et c’est une richesse qui fait pâlir tout le monde.

Nous, notre rôle, c’est de civiliser les formateurs qui interviennent dans ces structures à des thématiques d’environnement.
Cela revient à leur parler de thèmes récurrents comme l’eau, la préservation des écosystèmes. On a quelqu’un à la Fédé qui travaille là dessus, et on a mis en place une mallette pédagogique.

Surfrider réalise des supers supports et font un travail énormément basé sur la communication, ce qui est très bien pour sensibiliser les gens. Nous à la Fédération, on se doit de former les jeunes dans les clubs à ces thématiques comme utiliser moins d’eau par exemple. => Avoir une réelle éducation au niveau des encadrants dans les clubs autour de ces thèmes.

Parce que ce n’est pas en faisant une opération de communication et une pub que les gens l’ont ancré, et on le voit bien. Il faut être en permanence sur le terrain, et c’est les moniteurs des écoles et des clubs de surf qui sont structurés et dans lesquelles on fait passer des vraies valeurs.

Et c’est la richesse de la Fédé.
Le pays basque est, dans l’idée de tous, le berceau du surf en France et on a l’impression que c’est encore là que sont prises toutes les décisions malgré l’implication des autres régions….(
Encore une fois, c’est le poids de l’histoire, mais évidemment quand on a les Pyrénées Atlantiques avec des clubs comme Anglet (1200 licenciés) qui communiquent sur le surf avec les 50 ans de l’introduction du surf à Biarritz : ils mettent des moyens car cela fait parti de leur patrimoine.

Donc c’est sur que les autres régions sont encore en « déficit », mais c’est vraiment en train de s’estomper, et je crois qu’elles sont beaucoup plus offensives.

On comprend bien que si un jour, la région Paca est plus offensive (reconnaissance des vagues, montée en puissance de riders comme par exemple Antoine Delpero et Edouard Delpero au club France), la suprématie du Sud Ouest tombera.

Si des gros bassins de population en prenne conscience, suivis par des institutions et des clubs structurés et disent : « Nous aussi le surf ça nous appartient, y’a pas qu’eux,… », et bien j’en serais ravi parce que plus il y aura ce type de projet et plus la Fédération sera forte.

Plus il y aura les bretons et les méditerranéens qui seront bons et plus les autres devront être meilleurs. Je suis ravi que ça se développe partout. Mais ce n’est pas dans mon intérêt de focaliser  sur l’Aquitaine. Le Conseil Générale des Landes nous supporte et il y a eu une réelle histoire, une vraie cohérence dans tout ça.

Ceci dit, la Fédération est là aujourd’hui (à Bandol) et je m’aperçois qu’il y a du dynamisme derrière. Il y a encore du chemin à faire pour avoir pignon sur rue comme Anglet. Ce n’est pas un choix de la Fédération, mais plus elle sera forte partout et plus elle sera forte.
Un dernier mot pour finir ?
Je suis ravi d’être là, c’est une grande première, je ne connaissais pas la méditerranée et je suis content de prendre des contacts, de rencontrer des gens qui œuvrent sur le bodyboard.
Je sens que le bodyboard peut être un superbe vecteur de consolidation de notre Fédération.

Au niveau de l’activité en elle même, ce sont des supers sportifs. Je reviens sur Cap2 : c’est un sportif de haut niveau et il n’a rien à envier à d’autres dont on parle plus souvent.

Je suis ravi que le bodyboard se porte bien.





Bodyboard Land - 2007

Portrait
  • Jean-Luc Arrasus, président de la FFS
    Arrivé en 2005 au sein de la Fédération Française de Surf et faisant table rase sur le passé, une nouvelle impulsion semble pointer le bout de son nez : A la recherche de toutes les énergies présentes dans le microcosme de la planète bodyboard, Jean-Luc Arrasus (président de la FFS), revient sur l'actualité et nous livre ses réflexions sur sa vision du bodyboard, de la FFS et plus encore...
    Certains moment des différentes questions de l'interview sont disponibles sous forme de clip vidéo au format Flash.

    Rappel des faits

    Depuis déjà quelques années, la nouvelle présidence de la FFS et la commission Bodyboard, emmenée par Alexis Leliévre, travaillent sur un rapprochement et une fusion entre la FFS et la Fédération de Bodyboard.

    En 2006 le Président de la FFS, Jean luc Arassus et le Président de la Fédération de Bodyboard Olivier Aucheron avaient marqué haut et fort le souhait d'unifier le bodyboard Français. Mutualiser les ressources et les expériences afin de donner le meilleur élan possible au Bodyboard tricolore.

    Vendredi 16 mars 2007, le comité directeur de la FFS a validé ce rapprochement très important pour le bodyboard français, mettant ainsi fin à 15 ans de division.

    La Fédération de Bodyboard réintègre le giron de la FFS et change de nom. Le Bodyboard National Tour et ses 5 étapes deviennent alors les épreuves de la Coupe France de Bodyboard.

    2007 année charnière, marque donc le grand tournant du bodyboard français et européen, qui part sur une nouvelle et belle dynamique.

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